Alphonse Jourdain se jette à l’eau
Après le dîner débat consacré aux réfugiés qui a connu un grand succès , Alphonse Jourdain s’est jeté à l’eau en organisant tout récemment une soirée dédiée à l’énorme dossier de l’eau à Montauban . Pour l’occasion le président Didier Lérisson et les membres du bureau d’Alphonse Jourdain avaient fait appel à Christian Tschocké , universitaire et chercheur , membre de France Environnement 82 , Eric Céciliot délégué Inter régional à l’Outre mer , inspecteur de l’environnement et Benoit Montet ingénieur, ancien agent de la régie municipale de l’eau à Montauban , RESPONSABLE COMMERCIAL LOT, LOT ET GARONNE ET LANDES CHEZ Véolia.
Le président d’Alphonse Jourdain a présenté les animateurs de la soirée , exposé le sujet dans ses divers aspects et expliqué comment le sujet allait être développé. En toute logique, le professeur d’université a ouvert le dossier en expliquant quel était le grand cycle naturel de l’eau et à quoi elle servait. Il entrait ensuite dans le détail en donnant les chiffres sur l’évolution de le ressource en Tarn-et-Garonne et les disponibilités de l’eau dans le département . En divisant le total annuel des précipitations par le nombre d’habitants, on obtient 10 200 M3 par an et par habitant en 2010 pour une estimation de 6 800M3 par an et par habitant en 2030. Soit une diminution de 33 % avec des différences très sensibles entre l’est et l’ouest du département. Enfin, on apprenait que la consommation domestique ne représentait 0,6 % de la consommation totale d’eau pour 26 % pour les cultures et prairies et plus de 56 % part à vau-l’eau dans le débit de la rivière. Éric Céciliot pointait du doigt la réglementation sur l ‘eau et les contrôles en commençant par la gestion et la préservation de la ressource. Il énumérait les bases juridiques sur lesquelles reposent la réglementation qui encadre la loi sur l’eau . Se sachant très attendu sur le sujet , il ouvrait ensuite toutes grandes les vannes sur la qualité de l’eau , les procédures d’autorisation de déclaration , les contrôles et poursuites. Il proposait judicieusement de garder le cas de Sivens pour les questions diverses, à l’heure du débat . Enfin Benoit Montet présenta la situation de l’eau à Montauban en expliquant comment fonctionnait l’usine de Planques , les différents modes de gestion ( régie directe ou délégation de service public -DSP-), les types de contrats de DSP et la carte des prix de l’eau potable dans le grand Sud . Toulouse apparaît comme étant la ville dont le coût de l’eau est le moins élevé derrière Montauban, Tarbes, Albi , Cahors , Foix ou Auch. Et de rajouter que Montauban bénéficie de deux ressources en eau indépendantes que sont les rivières Tarn et Aveyron dont l’exploitation doit être préservée compte tenu d’une démographie croissante sur l’agglomération de Montauban . Ces deux ressources en eau permettent , de surcroit de sécuriser l’alimentation en eau potable des montalbanais.
A l’heure du débat , les participants qui étaient loin de partager les mêmes idées, ont également posé beaucoup de questions autour des pollutions agricoles ,et notamment celles concernant les pesticides ( sujet d’actualité aujourd’hui ) qui génèrent 2 milliards de chiffre d’affaires pour les grands groupes chimiques, pour un coût social , c’est -a -dire pour les maladies– cancers, malformations etc… ) évalué à de 2 milliards et 60 millions d’euros . Sur le barrage de Sivens , un participant a rappelé que le projet avait été voté à l’unanimité des conseillers généraux à l’époque à la demande de 80 agriculteurs dont le nombre aujourd’hui serait bien inférieur à la moitié.
Une fois encore Alphonse Jourdain a terminé le débat avec le sentiment partagé d’être le seul forum Montalbanais où les agitateurs d’idées , venus de tous horizons, arrivent à débattre en toute liberté sans jamais se fâcher.
Guy Revellat
Voir aussi La Dépêche du Midi du 23/02/2016
webmaster de l'association Alphonse Jourdain
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